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Marc-Antoine Paquet, le Dr Dre de l'édition numérique

Membre actif du programme d'accompagnement de startups Apollo13, LEXYA veut offrir aux étudiants des livres moins chers sur une plateforme où ils pourront en trouver des neufs, des numériques et des usagés. Rencontrez Marc-Antoine Paquet, l'un des fondateurs de la startup qui veut faire sa marque dans l'industrie de l'édition.

Nom : Marc-Antoine Paquet

Habitat : BNKR coworking

Fonction : Co-fondateur

Alimentation : Des sushis, trop souvent!

Origines : Saint-Augustin

Qu’est-ce que les gens ne savent pas de toi, mais qu’ils devraient savoir?

Dès l’âge de 15 ans, j’avais sans le savoir une passion pour l’entrepreneuriat. Lorsque la mode des fameux écouteurs Beats by Dre était à son apogée, je faisais venir plusieurs modèles directement de la Chine. Voyant l’engouement pour ce produit auprès de mes amis et des élèves de l’école, j’ai décidé d’en faire la vente. J’ai donc passé de nombreuses heures à communiquer en anglais avec mon fournisseur qui n’était bien évidemment pas sur le même fuseau horaire que moi. Je me couchais tard et je ne comptais pas les heures pour répondre à la demande. Le plus important pour moi était d’effectuer la bonne commande.

Je n’avais pas de carte de crédit, alors j’empruntais celle de mon père en échange d’une bonne garantie de succès. Je me souviens, je lui apportais une copie de la commande en l’assurant que tout était déjà vendu et que j’allais pouvoir le rembourser sans faute. Il a vite compris que ma petite entreprise fonctionnait très bien. Il a donc commencé à m’aider pour que je puisse en vendre de plus en plus. J’ai fait le commerce d’écouteurs pendant deux ans à mon école secondaire. Rendu au cégep, j’ai arrêté car l’engouement pour le produit avait diminué. Cet épisode de ma vie m’a marqué au plus haut point. J’adorais avoir ma propre petite business, probablement parce que je viens d’une grande famille d’entrepreneurs. Cette passion m’a été transmise par mon père et mon grand-père.

Quelle place accordes-tu au travail dans ta vie?

Le travail existe pour soutenir notre style de vie. Je crois que travailler intelligemment peut permettre de nous offrir une qualité de vie supérieure. Selon moi, faire 90 heures par semaine, ce n’est pas intelligent. Je pense que 35 heures avec quelques semaines de vacances par année, en étant à son compte, c’est parfait.

Quelles sont les réalisations dont tu es le plus fier?

D’avoir accompli avec Jean-Michel, mon associé, beaucoup avec seulement deux maquettes. En bref, d'avoir réussi à vendre notre idée sans avoir un produit fini.

Comment vois-tu évoluer l'industrie de l'édition dans le futur?

Sans vouloir être prétentieux, je crois fermement que beaucoup de choses vont changer grâce à LEXYA. Le monde de l'édition est prêt à faire un virage technologique et je pense que nous allons contribuer à accélérer le processus.

Quel conseil aurais-tu aimé qu’on te donne avant de te lancer?

En adoptant une approche B2B, en mode lean startup, tout est possible! C'est beaucoup moins laborieux de trouver une façon de s'adresser directement aux entreprises que de chercher à convaincre les clients un à un.

Pourquoi as-tu choisi de faire partie de l'écosystème SPK?

J’ai décidé d’en faire partie pour « l’incubateur » (qu'on ne peut pas vraiment qualifier d'incubateur au sens classique du terme) qui me paraissait vraiment cool. Ce que j’aime de SPK et du BNKR, c’est l’ambiance, la proximité et l’amitié que les gens ont pu développer au fil des années. J’ai l’impression que lorsque je rentre chez SPK, je suis de retour dans une chambre de hockey où tout le monde a bien du fun. Ce que j’adore par-dessus tout, c’est que tous les gens qui y travaillent ont des valeurs communes.

Photo : Elias Djemil