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La routine de nos spécimens - édition télétravail

Il y a environ un an, on vous présentait un article sur la routine de travail de nos spécimens

Depuis, notre opinion n’a pas vraiment changé : une bonne routine ne s’impose pas, elle s’imprègne naturellement dans les habitudes de vie de chacun. Par contre, depuis les dernières semaines, une nouvelle routine nous est imposée : le télétravail. Bien que nous avions l’option de travailler de la maison comme bon nous semblait pré-pandémie, c’est la première fois que l’équipe se retrouve 100 % à distance. 

Ça fait partie du métier de s’adapter à différents environnements et on se compte très chanceux de pouvoir tout de même continuer de travailler.

Voici comment nos spécimens s’adaptent : 

Mathieu St-Gelais, développeur

Ma conjointe travaille dans le domaine de la santé, principalement de soir et de nuit et ce, sans horaire fixe. Le mot routine ne s’applique donc pas vraiment à notre maisonnée! Étrangement par contre, la situation actuelle facilite la conciliation travail/famille. Étant confinés à la maison, la vie est moins éparpillée : pas besoin de gérer école, garderie et cours de toutes sortes. Même si on s’ennuie de notre famille et de nos amis éloignés, là aussi ça fait ça de moins à insérer dans l’horaire (voyages entre régions). Je peux étaler mes heures sur 6 ou 7 jours (préférablement 6), prendre du temps avec les enfants et ma tendre moitié régulièrement en plus d’en profiter pour aller courir plus souvent. Dans tout ça, ce qui m’aura aidé le plus aura certainement été de me créer un vrai bureau de travail fermé dans la maison... question de concentration et de santé mentale!

Emanuelle Boutin, rédactrice et stratège de contenu pour Apollo13

Intégrer le travail à distance dans sa routine, ce n’est pas si compliqué. En tout cas, pas pour moi.

C’est la variable appelée « confinement » qui vient tout chambouler. Personnellement, j’ai déjà travaillé quelques mois à l’étranger sans problème. Ajuster mon horaire en fonction du décalage, pas de stress. Entretenir la relation avec les collègues même à des centaines de kilomètres, pas si compliqué que ça quand on se donne la peine. Demandez-moi de faire tout ça et de ne pas pouvoir sortir de chez moi, sauf pour les raisons essentielles, là par contre, tout de suite ça se complique. Mes rendez-vous sportifs hebdomadaires, annulés. Les sorties du jeudi et du vendredi, annulées. La bière avec les collègues, annulé elle aussi. Depuis la covid-19, l’équilibre de vie que je m’étais créé n’existe plus et le risque, c’est de travailler tout le temps. Un exemple? Je suis de celles et ceux pour qui le travail à la maison permet d’éviter une heure de transport en commun quotidien. Mes journées commencent donc plus tôt. La rédaction de mon mémoire de maîtrise s’ajoute à tout ça. Bref, au départ, je n’avais plus rien pour entrecouper mes journées. Je me suis rapidement retrouvée avec des semaines de plus de 80 heures en troquant le monde entrepreneurial pour l’univers académique. Inutile de vous dire que j’ai pété un câble. 

Pour éviter de reprendre ça et rester saine, il a fallu, petit à petit, me construire un nouveau mode de vie. Dans mon cas, ça veut dire cuisiner encore plus. Essayer de nouvelles recettes pour me faire plaisir. Acheter quelques bonnes bouteilles de vins et bières de micro pour remplacer les sorties hebdomadaires. M’imposer deux fois par jour un quinze minutes d’entraînement musculaire, et une sortie extérieure d’au moins 45 minutes pour prendre l’air, peu importe les conditions : pluie, neige, soleil. Je prends aussi plus souvent des nouvelles des gens qui m’entourent, et j’appelle régulièrement mes parents, qui sont dans une ville « fermée » par le gouvernement. Pour conserver ma vie sociale, je prévois des rendez-vous virtuels pour passer du temps avec différents cercles d’amis. Enfin, j’accepte surtout de me donner du temps et je sais qu’au besoin, des spécialistes peuvent m’aider.

Frédérique Larouche, développeuse

Ma routine demeure sensiblement la même en ces temps de confinement et de télétravail forcé. Étant une personne qui, à la base, doit déjà se donner des outils pour garder le focus, cela devient encore plus important en ces temps de doutes et d’incertitudes. Un des trucs que j’ai vu passer dans mes fils de réseaux sociaux et que je recommande est de se limiter à un maximum de deux heures de contenu sur le COVID-19 par jour, histoire de ne pas trop se prendre la tête pour rien.

Élisabeth Dignard, stratège marketing

On s’adapte comme un peu. Honnêtement, la première semaine a été difficile. Les distractions étaient fréquentes et il était trop facile d’arrêter de travailler pour faire autre chose. C’était probablement encore plus difficile pour mon conjoint qui lui, est habitué à travailler de la maison seul. Dès la semaine 2, on a commencé à s’établir un horaire de travail plus structuré. On sépare notre journée en 2 blocs de 3 h 30 très focus, où on n’a pas le droit de se déranger. On prend malgré tout le temps de diner et on s’offre une sortie à l’extérieur en fin de journée pour se récompenser. C’est important par contre de ne pas trop se mettre de pression de performance. C’est une situation inhabituelle que l’on vit tous différemment et s’il y a une journée où c’est plus difficile, on se permet de faire moins d’heures et de les reprendre pendant le weekend. Il faut également garder un équilibre et un mode de vie sain.

Jean-Michel Veillette, cofondateur de Lexya

La routine du côté de Lexya ne change pas vraiment pour nous, sauf le fait qu’on soit à distance. On se fait toujours notre "weekly" le lundi matin afin de faire la planification de la semaine. Ensuite chaque matin on fait un court appel de planification de la journée et ensuite de ça on travaille chacun sur nos trucs le reste de l’avant-midi. On se refait un appel en milieu d’après-midi pour jaser des avancements.

Côté perso, j’essaie de garder un horaire similaire à celle du bureau. Le danger est que le temps passé à «voyager au bureau» soit utilisé pour travailler davantage. Je conserve donc les mêmes heures de travail qu’à l’habitude et la même pause pour diner. Finalement j’essaie de sortir au moins une fois par jour prendre de l’air, soit le midi ou en fin de journée! Petit truc extra, je me book un appel par jour durant tous les jours de la semaine avec des gens qui m’entoure : amis/collègues/connaissances. Simplement le fait de prendre des nouvelles et jaser de la situation stimule l’esprit et c’est fou comment c’est motivant!

Olivier Rousseau, directeur du bureau de Québec

La routine en télétravail pour moi prend un tout autre sens. Alors que je préfère ne pas avoir trop de routine en commençant ma journée quand je vais au bureau, c’est tout autre lorsque je reste à la maison. Surtout en ce temps de crise, structurer ma journée me permet de rester efficace, de mieux m’adapter au changement et m’éloigner des distractions. La routine me permet de me mettre dans un contexte de travail même si je suis à la maison, chose qui peut parfois être difficile en étant moins discipliné.

Pour moi, ça commence avec la préparation du déjeuner que je prends devant l’ordinateur, dans le bureau. Quand je ferme la porte du bureau, ma blonde sait que ma journée de travail commence, et moi aussi! Pour garder le moral et changer d’air un peu, je prends du temps sur l’heure du dîner pour aller courir, faire du vélo ou m’entrainer à la maison.

C’est important pour ma santé mentale de rester efficace dans ma journée, de cette manière, je n’ai pas de culpabilité à prendre une pause le midi et faire une coupure le soir quand ma journée est terminée. C’est facile de tomber dans le piège et d’être distrait, ce qui nous amène souvent à étirer la journée et perdre le temps de qualité dont nous avons besoin pour recharger nos batteries. Mon conseil : trouver la manière de rester efficace à la maison afin de vous permettre de bien décrocher du travail quand vous avez fait votre journée!

Maintenant, on veut vous entendre : comment vous ajustez-vous avec votre nouvelle routine? 

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