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Élise Rousseau, spécimen SPK

Nom : Élise Rousseau (aussi connue sous le nom d’Eleonorre!)

Habitat : Spektrum ou un café selon mon humeur (souvent, mon humeur concorde avec le Nektar Limoilou)

Fonction : Quelque chose comme stratège en communication numérique

Alimentation : Tous les fruits et les légumes (sauf les oignons, ark) et un gros faible pour les bonbons

Origines : Forestville, sur la Côte-Nord

Élise, c’est le type de personne inspirante, avec des bonnes idées à profusion, qui est toujours disponible pour une bonne discussion stimulante ou pour partager ses connaissances. Cumulant plusieurs années d'expérience dans le numérique, elle a cofondé Les inspirés ainsi que les conférences mensuelles CreativeMornings Québec. Elle agit maintenant à titre de stratège de contenu chez Spektrum, où elle amène son approche humaine et créative dans chacun de ses mandats. Apprenez-en plus sur notre aspirante geek!

Quel est ton parcours et ce qui fait ce que tu es aujourd’hui?

Ado, je n’étais pas ce qu’on pourrait appeler une personne extravertie. Je contribuais à plein de projets, mais l’idée d’avoir trop d’attention m’angoissait. Un jour, j’ai décidé de combattre ma gêne (qui était de l’anxiété sociale, d’ailleurs) en me donnant des défis comme jouer un premier rôle au théâtre ou chanter dans un band au bal des finissants.

Après un DEC en sciences humaines dans mon cégep très familial de 40 personnes (oui, les partys incluaient notre directeur de cégep et les profs nous criaient à partir de la salle de classe quand c’était l’heure du cours), j'ai choisi d'étudier en communication publique à l’Université Laval. Je ne pouvais pas me caser dans un emploi aux limites trop précises et je savais que ce domaine me permettrait de me réinventer continuellement en découvrant de nouveaux univers. J’ai choisi le profil relations publiques sans trop savoir dans quoi je m’embarquais et j’ai travaillé en agence dans le domaine au début, puis je me suis dirigée progressivement vers le web et les médias sociaux, par intérêt et en suivant les nouvelles tendances et demandes des clients.

J’ai aussi vécu l’expérience startup (feu Humagine), ce qui m’a permis de rencontrer Julie et Myriam, avec qui j’ai cofondé Les inspirés. Ensuite, j’ai implanté un service en stratégie de contenu en agence de pub, participé à la création du chapitre de Québec des CreativeMornings, contribué au virage numérique chez Opération Enfant Soleil et atterrit chez Spektrum pour faire de la stratégie de contenu et lancer l’écosystème SPK à l’invitation de mon ami Georges. Dans quelques semaines, je quitterai pour un an afin de me lancer dans une nouvelle aventure, celle de la maternité.

Parle-nous d’une rencontre qui a eu un impact important dans ta vie.

En début de carrière, je me suis lancée tête première dans toutes sortes de projets qui m’ont permis d’afficher mes couleurs et de partager mes valeurs. Et quand on ose faire ça, c’est magnétique! C’est difficile de ne nommer qu’une rencontre, alors je parlerais des gens rencontrés à travers le mouvement mondial Art of Hosting. C’est une approche du leadership basée sur l’émergence de la sagesse collective et qui stimule la capacité d’auto-organisation des groupes. Il existe une variété de pratiques basées sur la facilitation de conversations importantes et la co-création de solutions innovantes. J’ai eu la chance de participer à une formation à Montréal il y a quelques années et ç’a vraiment renforcé certaines croyances et façons de faire que je voulais mettre de l’avant dans mon quotidien et dans ma carrière, en plaçant l’humain au centre de tout. D’ailleurs, un événement axé sur l’environnement se prépare en septembre!

Ta citation préférée?

“Sorry for the inconvenience, we are trying to change the world.”

Le changement n’est pas toujours accueilli à bras ouverts et il faut parfois déranger pour l’implanter. J’aime les gens qui y participent au lieu de critiquer constamment sans se mettre en danger. Le monde en a besoin!

Quel projet mijotes-tu en ce moment?

La phase 2 de l’écosystème SPK, à mon retour de maternité. Le lancement l’an dernier nous a permis de nous définir et d’essayer plein de choses, qu’on pense à nos différentes formules d’événements, à notre contenu sur le blogue ou à nos partenariats avec les écoles et avec les startups, entre autres. Il sera temps de bâtir sur nos apprentissages pour rassembler encore plus de gens qui croient à l’importance de placer l’humain au centre des entreprises et à la croissance organique. Dans l’ensemble, ce sera le moment d’amener plus loin chacune des cellules de notre écosystème et de formaliser des façons de faire, sans perdre notre essence. J’aurai un an pour y réfléchir, entre deux changements de couches!

Qu’est-ce que tu aimerais changer avec ton projet?

J’aimerais inspirer plus d’entreprises à prendre conscience de leur impact global sur les gens, les communautés et le monde. Les convaincre par l’exemple que c’est profitable d’investir dans le bien-être de leurs employés et collaborateurs, de sortir des rangs en affirmant leurs vraies valeurs pour attirer ceux qui y croient et qui se sentiront accomplis et épanouis dans l’environnement qu’ils offrent. Encore trop de dirigeants ignorent ces aspects, alors que c’est ce qui donne une âme à leur entreprise et ce qui motive les troupes. Tout le monde a besoin de plus de sens dans sa vie!

Quelle place accordes-tu au travail dans ta vie?

De moins en moins d’importance. Ce qui ne veut pas dire que je n’y mets pas mon coeur, ma créativité et mon talent. Par contre, je connais mes limites (allô le burn-out à 24 ans!) et je sais que dans mon cas, une vie épanouie ne passe pas que par le travail ou les projets parallèles. C’est vraiment important pour moi d’évoluer dans un emploi qui rejoint mes valeurs, qui me permet d’avoir un style de vie qui me convient et d’évoluer aux côtés des gens que j’aime. La vie est bien trop courte pour passer toutes ses semaines à attendre le week-end!

Qu’est-ce que tu trouves le plus difficile et le plus facile de la vie d’entrepreneur?

Pour l’avoir expérimenté avec Les inspirés, j’ai trouvé difficile « d’être focus » sur un seul volet de l’entreprise et de ne pas m’éparpiller selon mes intérêts et mes passions. C’est important d’avoir un plan de match réaliste, d’y aller étape par étape, en mode itérations. C’est correct d’explorer, mais un moment donné, il faut se doter d’un solide modèle d’affaires si l’on veut perdurer. Et de mon côté, les finances, ce n’est pas ce que je préfère. Je pense que j’ai plus un profil d’intrapreneure.

Le plus facile, c’est de faire les choses totalement à sa façon, puisqu’il n’y a pas de précédent : tout est à créer et chacune de nos actions contribue à forger la culture de l’entreprise.

Photo en couverture : Elias Djemil